MARIE-HELENE RICHARD - "Enclore"
mai 2022 - décembre 2024
En résidence à l'Abbaye début mai 2022, Marie-Hélène Richard s'est consacrée à la réalisation d'une oeuvre de land-art installée de façon éphémère dans le domaine de l'abbaye, où se situait le cloître : « L'espace circulaire nous est fermé. L'accès n'est plus possible. On ne peut que regarder de l'extérieur. Dedans, toute intervention humaine est rendue impossible. Ce cloître fût, au fil du temps, le pivot central de la vie de centaines de moines.
Aujourd'hui, notre empreinte anthropocentrée écrase tous les paysages. L'intention est de mettre la Nature au centre névralgique d'un lieu où, précisément, l'Homme est installé depuis des siècles.
Clore d'un grand cercle de branches le centre de l'ancien cloître. Laisser le temps réensauvager les carrés de pelouse et la croix des chemins.
En décembre 2024, les bourrasques ont rendu Enclore à la terre. »
Branches de noisetier, fil de fer
TIDRU - "Derrière les murs"
20 décembre 2023 au 25 octobre 2024
Les personnages singuliers en céramique de TIDRU semblent sages, introspectifs, mais les dessins qui les recouvrent dévoilent ce qui est à l'intérieur ou derrière les murs du corps, de l'apparence.
[« On peut imaginer une lumière qui projette l’histoire de l’individu de l’intérieur vers l’extérieur, les dessins étant en quelques sortes le jeu d’ombres qui en résulte. »]
Sculptures en terre cuite/engobe/techniques mixtes et dessin (aquarelle, crayons de couleur, collage…)
MAGDALENA LAMRI - "Là où dansent les fantômes"
15 décembre 2022 au 31 octobre 2023
C'est à l'aube de la nuit que cette histoire de fantômes pourrait démarrer. A l'heure exacte où une brèche entre les jours se crée.
Les dessins de Magdalena Lamri, réalisés au fusain, pierre noire et graphite s'y immiscent et amènent le spectateur en des lieux où l'invisible devient perceptible, où tout devient possible...
Dans son travail, le réel tel que nous le connaissaons subsiste malgré tout. Mais les architectures y sont détruites, figées dans le temps, dépeuplées. L'absence pour mieux parler de la précarité et la fragilité de notre condition humaine. Ne restent que les empreintes sensibles d'un passage, des résidus de ce qui fut, révélés par des jeux d'ombres et de lumières.
Dessins au fusain, pierre noire et graphite
OLIVIER GROSSETÊTE - Commémoration des 200 ans de la destruction de l'Abbaye d'Aulps
26 juin au 2 juillet 2023
Construction monumentale participative en carton pour la commémoration des 200 ans de la destruction de l'Abbaye.
L'artiste plasticien Olivier Grossetête explore dans ses constructions monumentales l'espace urbain et le vivre-ensemble. C'est à la fois une réflexion sur l'image et la symbolique de l'architecture, qu'un projet social et "politique". Il invite les habitants à se réunir autour de l'édification d'un bâtiment éphémère, pour vivre ensemble une expérience artistique où chacun prend la place qu'il lui semble juste. Faite de cartons et de scotch, la construction est réalisée sans grue, ni machine, uniquement grâce à l'énergie humaine. Il redonne ainsi vie au choeur et au clocher de l'Abbaye d'Aulps le temps d'un week-end.
JOËL GANGLOFF - "La mémoire du paysage"
5 juin 2022 au 25 octobre 2022
Joël Gangloff peint la nature tel un paysagiste de broussailles où l'enchevêtrement des plantes devient l'invraisemblable réalité.
Acrylique sur toile
EMMANUEL BOUR - "Human natures"
15 décembre 2021 au 27 mai 2022
Emmanuel Bour sculpte des visages humains, sans modèle, à partir de la mémoire visuelle et émotionnelle. Leur mémoire est en lui et émerge un jour ou l'autre sous la gouge.
Il parle de nos armures, de nos amulettes magiques, inventées pour nous protéger de la violence du monde et nous sentir un peu moins démunis face à l'absurdité de la ville.
Sculptures sur bois en taille directe
THOMAS MONIN - "Conversation[s]"
Avril 2021- Avril 2022
Deux fantômes ont investi les vestiges de l'Abbaye. Une chouette et une louve géante dialoguent à la faveur du jour et de la nuit. Effraie et Olympia s'emparent librement des restes d'architecture laissés par les tribulations de l'histoire. Les deux silhouettes monumentales et mystérieuses, phosphorescentes à la nuit tombée, s'essayent à la création d'un dispositif symbolique et poétique. Conversation[s] tente un art animal, qui nous permettrait -peut-être- de nous aider à assumer enfin notre impermanence, notre animalité...
Sculptures monumentales en tiges métalliques blanches gainées de silicone phosphorescent
LARA BLANCHARD - "Ad Lucem"
avril - novembre 2021
Lara Blanchard vient questionner ce qu'elle appelle "le magique universel". A travers son travail de gravures brodées et son projet de
sculptures, parures et masques, elle explore l'humanité dans ce qu'elle a de primaire.
[« Avec "Ad Lucem" j'entame un retour aux traditions orales, d'avant les livres, au delà des écritures. C'est une nouvelle histoire dans l'Histoire que je me raconte depuis "ma" nuit des Temps...»]
Installation de sculptures, masques et parures finement travaillés et brodés
(technique mixte : argile, feutrage, matériaux naturels)
Estampes brodées (technique mixte)